Au Fayt



On a beau avoir avoir trainé ses bottes pendant 40 ans un peu partout dans le sous-sol wallon, il n'en demeure pas moins qu'il reste des cavités qu'on a jamais eu l'occasion de visiter. Et pas nécessairement le trou de chaussette jamais parcouru. La Grotte du Fayt à Jemelle fait partie de ces "classiques" où je n'avais jamais mis les pieds. Pourtant, jeune spéléo (au sein du club "les 1001 nuits", nous allions souvent dans ce coin de la Calestienne où  un certain "Max Delpierre" régnait sur le SC Gerny qui disposait là d'un refuge. Avec dans le coin (je ne sais plus trop où...) la boutique SETEK, rare endroit où on pouvait acheter du matériel spéléo. A Jemelle même, il nous arrivait aussi d'aller grimper sur la grande dalle d'escalade.

Toujours est-il que la Grotte du Fayt était fermée, défendue par une grosse porte blindée dont on disait qu'elle avait été "minée" pour éviter toute tentative d'intrusion. A ce temps là.... la guerre des portes faisait rage, et le cadenas du Fayt en avait déjà fait les frais ! 

Heureusement, les temps ont changé et bien que le site ce soit toujours semble-t-il sous la responsabilité du  SC Gerny, la gestion est actuellement confiée au Club de Topographie Souterraine qui peut à certaines occasions autoriser une visite du trou. C'est en compagnie de Thiblaut C et Michel W que Gaëtan R. et moi avons pu y aller un jour en semaine à la mi-novembre 2016. Merci à eux pour l'invitation !
A quand une nouvelle topo pour actualiser celle de P. Vandersleyen qui date de plus d'un demi siècle ?!


D'emblée, j'ai été surpris par les dimensions de la galerie d'entrée. Pas étonnant que les autochtones s'y soient réfugiés pendant la guerres l. Ça explique certainement la couleur noirâtre des premiers massifs stalagmitiques ma foi assez imposant. Et de faire remarquer qu'à mon avis la suie des flambeaux et des lampes à carbure pourraient être assez facilement effacer au karcher, d'autant que trouver l'électricité et l'eau courante devrait être facile, vu la proximité du camping. Je serais déjà curieux de faire un test avec un bon pulvérisateur ! Voilà un beau projet à mettre en place... Pourquoi pas avec la com ProtAc de l'UBS ?
En dehors de la période d'hibernation des chauves-souris évidemment car, même si la porte de comporte pas de trappe, il existe une micro-fissure naturelle que leur permet de pénétrer facilement à l'intérieur, ce qui en fait un site qu'elles apprécient.

Avant de s'engager plus profond dans la grotte, petit crochet par un court réseau latéral un peu tortueux qui nous amène à rejoindre la nappe dans le niveau inférieur. Là, au moyen d'un PC, GRZ récupère les données accumulées depuis un an par une sonde captant divers paramètres. 

Cette mission remplie, nos avons tout le loisir de faire un circuit qui nous fera parcourir l'étage moyen étonnant par son volume, par la stratification subverticale, son décor. Ensuite, petit crochet parle réseau du S.C.B. (Sérieusement C'est Beau ;-), puis via la salle des Eboulis (banal comme nom mais explicite !) pour aller ramper tout au bout (vous me connaissez...) du bazar. Ensuite retour via l'étage supérieur où nos guides nos emmènent dans la galerie du Métro par une conduite forcée photogénique mais fragile. Après coup, je pense qu'il voudrait mieux monter là haut par l'autre côté, celui par lequel nous redescendrons, non sans s'être extasié devant cette fresque naturelle unique qu'est la paroi tapissée de stromatopores en relief. Sans oublier le véritable disque, formation très rare aussi dans nos contrées.
Décidément, la Calestienne renferme vraiment des trésors.

Pour terminer :




L'étiage indien

Depuis la découverte l'hiver 2012 de la grotte du Noû-Bleû, nous avons eu bon nombre de fois l'occasion de parcourir la rivière Déom qui draine le vallon synclinal de Sprimont. Le plus souvent avec un débit moyen, parfois en crue et aussi par basses eaux. Mais jamais jusqu'à présent nous ne l'avions remontée comme ce dimanche 30/10/2015 avec si peu de débit. Ainsi la station de surveillance installée au Trou Bleu a montré combien l'étiage fut prononcé cet automne. 

Sous terre, ça s'est traduit par un niveau très bas, sans pour autant nous donner plus de perspectives de suite. On a pu cependant mieux observer l'arrivée en rive gauche de l'affluent Leffe et constater qu'y circule dans ces conditions exceptionnelles encore un bon 5 litres/sec.

C'est d'ailleurs aussi une constatation que nous avions pu faire tout dernièrement à la grotte de la Fontaine de Rivîre où le niveau du lac était historiquement bas !


Ces considérations étant, nous étions ce dimanche 30/10/2016 au Noû-Bleû pour poursuivre le chantier de désobstruction dit du "Goulot" (restons dans le thème !). Situé dans un coude prononcé de la rivière en amont du réseau, il est à l'aplomb de l'axe du nouveau réseau "Superior", à l'Est de son terminus. Et donc idéalement placé pour r y rejoindre la suite qu'on peut espérer y retrouver, et de là filer vers l'amont du Vallon Synclinal !. En altitude, il ne nous manque pas grand chose pour déboucher sur cet hypothétique continuation de cet étage fossile très marqué, aux dimensions et concrétionnement conséquents, du moins pour ce que nous en connaissons pour l'instant. Un dessin vaut mieux qu'un long discours, ici en plan.




Avec l'aide de Tom et Tof, Robs a grignoté (on connait son appétit !)  la fissure.encore sur quelques décimètres. Travailler à bout de bras en hauteur et à la verticale n'est pas chose aisée mais on va s'adapter et continuer à s'acharner jusqu'à espérons le faire sauter la capsule !

+/-8m de roche séparent la paroi du front de taille
En parallèle, ce fut aussi l'occasion de monter la cavité à quelques membres du Spéléo Lux qui emmenés par Jack en ont eu pour leur argent, suivant un parcours bien rodé et représentatif.

Avec notamment la visite partielle de l'aval, ce qui nous a permis de mettre un oeil à l'autre bout du forage réalisé récemment en carrière débouchant à hauteur de la grande fosse, et d'apprécier le travail de rééquipement (brochage et nouvelles cordes) mais aussi l'amélioration du balisage, menés récemment par le CRSOA.


On notera encore au passage l'injection de quelques grammes de traceur au pied du puits Tournesol, de manière à contribuer aux études hydros chapeautées par Jérémy. Lâché à 10h45, il est réapparu à 12h45 au Trou Bleu.
A signaler aussi un nouveau sondage à la truelle au sommet de la "Coulante" dans la salle des "Boteresses", mais bien peu concluant.

TPST 7 heures + les prolongations habituelles au loc(rso)al à Sprimont !

Le plus dur fut de tourner le dos à l'été indien de cette journée radieuse.





Camp interclubs Anialarra 2016 - 1ere semaine de Septembre



Ca défile trop vite un été ! Après deux semaines et demi passées fin juillet sur le massif de Ger, j'ai réussi à m'organiser (non sans mal) pour pouvoir fréquenter une semaine de plus les Pyrénées, en rejoignant l'interclub Anialarra sur la Pierre-St-Martin à la mi-septembre. En effet, les expéditions estivales se poursuivent traditionnellement à cette époque pendant quinze jours durant lesquelles sont jouées les prolongations souvent riches en découvertes.

Frits (GRSC) et moi (C7casa), nous nous étions mutuellement motivés pour répondre présents aux invitations insistantes de Paul § Annette et ainsi se retrouver avec Tobias à 5 pour vivre une semaine passionnante sur le massif.

Départ classique de Belgique à l'aube et arrivée en soirée au Chalet Arsip après 14 heures d'une trop longue route et sous un soleil de plomb. Faut quand même le vouloir... d'autant qu'on n'en parle jamais, mais ça coûte aussi un tel déplacement, surtout lorsqu'on n'est que deux à partager les frais d'aller-retour.


Nous retrouvons donc nos 3 collega's arrivés hier et qui sont déjà montés aujourd'hui sur le massif pour aller installer les deux tentes d'altitude et dans la foulée poursuivre la désob dans la Sima Pokemon, souffleur ouvert comme d'autres dans le secteur dans l'espoir de rejoindre Située la rivière Tintin, ce qui permettrait d'aller travailler à une possible jonction Anialarra/Partages sans devoir crapahuter deux jours à travers le système pour atteindre l'amont concerné. Un boulot de longue haleine qui finira espérons le par payer !

Notre dimanche, nous le passons à monter bien lestés (tout l'équipement perso pour passer une semaine en montagne) sur la zone dans la matinée, à nous installer brièvement et dès le début d'après midi à descendre Annette, Frits et moi dans la Sima de las Plumas proche du camp. Objectif : désob à -60, au bas d'une série de jolis petits puits entrecoupés de chatières élargies l'été, dont une que nous purgeons au passage. Le travail accompli, nous ressortons pour aller dans la foulée poser notre matériel à l'entrée de la Sima Babosa, objectif de demain. Sur ce temps, Tobias et Paul ont poursuivi la dure besogne dans Pokémon.



Lundi : départ matinal pour la la sima Babosa toujours à 3 pour revoir le fond à -345m de profondeur.La cavité est située sur les crêtes d'où la vue sur Ukerdi est magnifique. Que de potentiel encore de ce côté même si bon nombre d'équipes s'y sont déjà attaqués (dont les CRS avec Tobozzo).

La sima de Babosa est pour le moins sportive. Elle s'est d'ailleurs bien défendue avec sur les premiers 60 m de dénivellation une kyrielle de rétrécissements, autant de chantiers qui ont demandé beaucoup d'efforts pour être au fil des années franchies. La suite est plus confortable avec d'impressionnantes verticales à partir de -170, avec plusieurs variantes qui ont chaque fois jonctionné entre elles. Bref, au terme d'une longue enfilade de puits dont la dernière série rééquipée par Annette, nous avons touché le fond.

Comme annoncé, on prend pied sur un tas de blocs sans suite, si ce n'est une minuscule fissure peu attirante, sans réél courrant d'air. Mais alors que Frits pose son réchaud pour se faire une soupe, un petit trou noir entre les cailloux l'interpelle. Ni une ni deux, les deux pelles mécaniques qu'il a au bout des bras se mettent à route et ont vite fait de déplacer un m3 de roche ! Une petite tête de puits s'ouvre ! Incroyable. Le temps de placer deux goujons et je peux me faufiler dans l'étroiture verticale et descendre ainsi un P7. Je prends pied sur une petite flaque d'eau et m'empresse de jeter un œil sur la suite. M****, une nouvelle fissure verticale ! Mais avec fort courant d'air (tantôt souffleur, tantôt aspirant... bizarre). Annette vient également prendre la température. Certes très intéressant mais très laborieux à ouvrir. Pas plus que les x déjà ouverts dans la zone d'entrée mais voilà, on est ici à -350, ce qui change tout...

Remontée, avec au passage encore une petite diversion dans une fissure active s'ouvrant à une dizaine de m du fond, ma foi intrigante. Frits l'élargit et je m'y enfile mais 5 à 6 m plus bas, c'est terminé :-(

Il est déjà tard, en route pour la sortie, avec au passage la vérification d'une lucarne finalement sans intérêt. A -250 notre second objectif dans une branche annexe est laissé pour une autre fois (puits Manneken Pis)

Il nous faudra encore trois petites heures pour ressortir. Faut avouer que je n'aurai pas été des plus rapides sur ce coup là mais c'est qu'on vieilli ma bonne dame ! TPST : 10 à 12h, je ne sais plus trop.

Mardi : pas l'intention après la sortie de la veille de la faire trop dure ! Aussi, notre matos récupéré à l'entrée de Babosa, Frits et moi retournons à Las Plumas pour l'état des lieux. Le dernier ploops a fait du dégâts. Les fragments de roche sont sortis de l'étroiture finale et entassés au pied du puits. Nouveaux trous, nouveaux chargements et remontée pour aller tirer du bas du puits d'entrée. En attendant que ça passe, nous allons casser la croute en surface. Dehors le temps change mais nous épargne encore. Re -60m et re-déblayement. Frits parvient du coup à descendre le ressaut mais dessous, ça se présente mal. Deux possibilités mais aussi difficiles une que l'autre à attaqué. Frits y mets toutes son énergie au percuteur avant de préparer à nouveau de quoi faire plus de dégâts. Au bruit entendu à la sortie, nul doute qu'il y en aura eu. A vérifier à la prochaine descente.
Paul et Tobias étaient sur ce temps une nouvelle fois dans Pokémon où ils ont bien bossé mais sans avoir eu le bonheur de passer pour de bon. Le trou se défend bien mais on garde espoir. Annette a quand a elle rapatrié son matériel de Babosa vers l'AN51.

Mercredi : météo montagne n'annonce rien de bon pour la fin de la journée, que du contraire. La nuit prochaine risque d'être très tourmentée. Aussi, décidons nous de faire une petite journée spéléo et descendre en soirée se mettre à l'abri au chalet Arsip.

Frits et Annette reprennent le chantier de Las Plumas qui reste décidément problématique.
Paul préfère se mettre en mode "surface"pour ménager son épicondylite aigûe.
Il nous emmène Tobias et moi à la Sima Antartica. Toute proche du grand Entonnoir et du gouffre "le Grand Grisson" (-220m, une de nos explos et moment fort de nos expés ESS d'il y a pas loin de 30 ans...), cette cavité glacée comme le suggère son nom avait été vue en 2011 par Bart et Kris jusque -70, avec arrêt sur grand puits gelé. C'est donc très enthousiastes que nous entamons l'équipement du puits d'entrée.
A sa base, le gros névé semble faire bouchon vers le bas mais se poursuit latéralement par une belle pente oblique de neige dans une faille de bonne dimension. Pas d'équipement....bizarre... mais qu'à cela ne tienne, s'est super engageant. Au bas du toboggan, un cran de descente d'une dizaine de mètres nous permets de prendre pied sur un gros plancher gelé, un genre "banquise" avec au sol une épaisse couche de glace translucide. Féérique ! Dans le prolongement un ressaut est escaladé. Derrière : un puits, qu'on délaisse pour plus tard car nous sommes attirés par un tube de glace vertical s'ouvrant à l'opposé. Diamètre de 2 à 3 m, profond d'une trentaine de mètres. Un véritable "moulin" comme sur les glacier ! Heureusement, pas besoin de fractionner. On finit par déboucher sur des crêtes de neige dans une grande faille où des pendeloques de glace fondent petit à petit. Nous sommes à bout de corde, l'aventure se termine ici pour aujourd'hui ! 

De retour au camp, les autres ont vite compris à notre large sourire qu'on a pris notre pied. Le mauvais temps nous talonne, aussi nous ne nous attardons pas pour redescendre dans la vallée où une bonne douche et un bon repas sont fort appréciés.

Jeudi : fini les fortes chaleurs de début de semaines ! Pour l'heure, le temps est redevenu potable. Le petit déjeuner avalé, nous remontons au camp. Comme nous avons prévu de descendre dans le système demain afin d'échapper au gros épisode pluvieux annoncé pour la fin de semaine, je décide de m'épargner et reste l'après midi à fouiner en surface aux alentours de la sima Antartica où Paul et Annette suivent en topo un Frits remonté à bloc et un Tobias forcément très enthousiaste. Je sais forcément que je rate quelque chose mais sachant qu'on compte sur moi demain, je me dois de ménager ma monture pour être sûr d’assurer... 
Et de fait, c'est super excités par ce qu'ils ont exploré que mes camarades ressortent. Bien qu'assez engagée du fait de la présence de glace, la suite s'est avérée grandiose avec un grand puits sur faille, du volume et du suspens puisque là où tout semblait fini, Frits a ouvert un trou comme le point d'où émanait un bruit suspect qui n'était en fait que le courant d'air. Et derrière une grosse galerie fossile sur une centaine de mètres, au bout de laquelle se trouve un grand puits sans fond ! Vous dis pas comme notre champion était excité, surtout de savoir qu'il devrait attendre l'an prochain pour y retourner... (même si la topo semble démontrer qu'il y aura certainement jonction avec une cavité explorée jadis par le SC Planturel). A vérifier quoi qu'il en soit en 2017.

Vendredi : comme prévu le temps est moche et il faut froid, nous nous sommes d'ailleurs réfugiés dans la grotte-abri. Paul et Annette font l'impasse sur l'AN51 pour pouvoir descendre en fin d'après midi au chalet où arriveront pendant la nuit Mark et Dagobert.

Frits, Tobias et ...moi... entamons donc la descente des 400 m de puits de la Sima de los dos Aquarios, accès au système. Au programme, du retard topo. Cela commence par le déséquipement d'une escalade pour le moins audacieuse réalisée par Frits en août. Ce qui nous amène dans le Grand Chambardement au niveau du Coude Malchance ou bout de la galerie de Terrils (autant d'endroits que j'avais baptisé en 1986...et que je n'avais plus foulé depuis). Et là dessous se développe des petites galeries plus ou moins sympathiques qui viennent encore rajouter des centaines de mètres à cet incroyable réseau qui atteint maintenant les 43 bornes. Après de patients levés topos, nous terminons par une escalade que n'avait pu terminer Paul en août dans une grosse galerie perpendiculaire au grand canyon fossile en vue d'une jonction avec une autre dans le même axe. Mais nul doute, à voir la flotte qui tombe de partout et surtout au niveau de l'arrivée du grand puits de la Sima Ibarra (si je me souviens bien), la crue est en train de passer... Ca n'empêche pas Frits de franchir les ressauts un à un. Nous atteindrons ainsi un grande verticale où le fracas de l'eau est assourdissant. Le descendre est impensable dans l'état. Nous sommes impressionnés. Ce sera le Puits "à pisser dans son froc !". Demi tour en levant le bout de topo manquant.

Après s'être remis de nos émotions devant une bonne soupe chaude, nous reprenons le chemin de la sortie.
La petite cascade de rivière de l'AN51 a "décuplé dix fois" de débit. Heureusement,nous n'avons pas à nous en faire, les puits sont bien équipés hors flotte.
Mes deux jeunes ont la bonté de me délester un maximum de matériel collectif. Du coup je ne m'en sors pas trop mal en avalant les 400 m en deux heures. TPST : 14 heures.

Dehors, l'orage a laissé place à du brouillard.. Le temps de se refaire une santé au camp et c'est avec délectation que nous nous enfilons dans nos couchages pour une courte nuit.

Samedi : pour Frits et moi, c'en est fini cette année. Vu la météo du jour, aucun regret à quitter Anialarra ! Tobias qui pensait attendre la relève ici préfère redescendre avec nous au chalet où nous arriverons complètement détrempés. Ben oui, la Pierre, c'est aussi ça !

Pour la suite, voyez  le CR sur le blog du SC Avalon




Et pour voir tous ça en images et en musique, rdv sur





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Topo Superior



Découvert en décembre 2015 après désobstruction du boyau "Stella" (prononcez "c'était là"...), le réseau "Superior" de la grotte du Noü Bleû avait dans un premier temps nécessité deux laborieuses et compliquées séances de balisage. La sortie suivante fut consacrée à de la photo dont une fut publiée dans les Infos du Fond du Regards où nous faisions le point sur les explos toujours en cours. A lire ici :


Restait la topographie à lever, ce qui ne s'annonçait pas facile vu la fragilité de certains passages. Reportée plusieurs fois pour différentes bonnes raisons, nous avons fini par nous y mettre ce 09 octobre 2016 (Steph P. Frits VdW, JCL). Avec pour commencer 200 m d'engrangés sans surprises dans l'axe Est-Ouest, nous contentant d'officier seulement dans la galerie principale.



Il nous reste maintenant les latérales et autres galeries étagées à mesurer, ce qui promet une nouvelle délicate séance de levés dans un réseau décidément très vulnérable.



Vue partie en plan, le développement actuel est de 3147m (dén +24/-37m).

C'est tracé maintenant !


Dans le cadre d'un renforcement des berges du petit ruisseau qui longe ma maison, j'ai été amené à dévier pendant quelques jours l'eau en amont de mon terrain dans une petite perte que j'ai réouverte de manière à assécher le lit.

Il s'agit en fait ici du ruisseau qui descend de Mont. Par beau temps, c'est tout au plus quelques litres secondes maximum  qui circulent ici. Mais après de fortes pluies ou orages, il se met rapidement en crue et devient un torrent impétueux. D'où la nécessité des aménagements que j'ai entrepris pour sécuriser mes fondations.

Tant qu'à faire, sachant que la grotte de Comblain et sa résurgence du Moulin sont toutes proches, m'est venue l'idée de réaliser dans la foulée un traçage. A peine en avais-je fait part à Jérémy par téléphone que celui-ci débarquait presque dans l'heure avec 45 grammes d'uranine. Et le hasard voulu aussi que Laurence me rende justement visite en même temps ! Du coup, la Cwepss assista en direct à l'injection et a pu prendre les coordonnées des lieux pour un petit rapport qui sera fort utile lors de la prochaine réédition de l'AKWA du bassin de l'Ourthe.


Le traceur disparu en quelques minutes à peine, Jérémy fit un crochet par la résurgence pour paramétrer l'appareillage de l'Issep en place de manière permanente dans le cadre de la surveillance des eaux souterraines.

Injecté à 17h02 le 27/09/216, l'alerte de l'apparition du colorant envoyé par Sms de la station nous parvint à 22h. Avec une distance de 450m à la grosse louche en linéaire et une dénivellation d'une vingtaine de mètres, ça fait près de 90m à l'heure, ce qui à l'étiage peut être considéré comme rapide.

Mais il est fort probable que la distance soit bien plus grande. Et vu qu'il s'agit d'un affluent, on peut imaginer qu'il ait été très lent sur le tronçon qui le relie au collecteur (inconnu), pour ensuite prendre de la vitesse sur le drain principal. Allez savoir !!!!







Meilleurs Voeux !
Jack