ANIALARRA 2011


Habituellement, mes vacances estivales sont consacrées au Massif de Ger avec Continent 7. Mais les effectifs disponibles se font de plus en plus rares au point que cette année, Christophe et moi n'étions plus que deux spéléos en piste. Parallèlement à ça, il y a 3 ans, je n'avais pu résister plus longtemps à reprendre contact avec La Pierre et plus particulièrement avec le secteur d'Anialarra, là où avec l’Équipe Spéléo de St Nicolas (ESS)., nous avions fait nos premières armes il y a tout juste 1/4 de siècle. Une semaine dans le réseau en 2009 avait suffit à me ré-inoculer le virus. Une nouvelle semaine en 2010 n'a fait qu'aggraver mon cas et même contaminer Christophe.

Alors, plutôt que d'aller se casser les dents à deux sur Gourette, c'est bien volontiers que nous avons changé de "Cap" pour nous mettre à la disposition de l'interclubs Anialarra. Un choix d'autant plus facile à faire que notre date d'arrivée concordait avec celle du Rassemblement annuel de l'ARSIP mais surtout du fait que j'avais obtenu in extremis l'autorisation d'effectuer dans le cadre des 60 ans de la découverte du Gouffre de la Pierre-St-Martin, la traversée via le mythique Gouffre Lépineux, en principe interdit !

 Tiré du livre "Les Hommes de la Pierre St Martin" de l'Abbé J. Attout


Les 1300 bornes avalées de nuit et cette mise en jambes terminée, nous n'aurons à peine que quelques heures pour nous organiser au camp de base installé comme à chaque année par le SC Avalon au camping Ibarra à Ste Engrâce.

Les cuisses encore douloureuses, notre journée de lundi est consacrée à un portage de notre matériel personnel sur la zone, et ce en compagnie de notre sherpa Lionel :-). Le beau temps n'est pas de la partie, c'est sous la pluie ou dans le brouillard que nous devons retrouver nos marques là-haut. L'idée de faire une courte sortie sous terre (Pozo Groselleros) avant de redescendre dans la vallée est abandonnée. Retour trempés. Ça commence fort mais on annonce mieux les jours à venir.

Mardi : préparatifs pour une descente de 3 jours/2 nuits dans le "réseau" en cie de Paul, Annette, Lieven, et Tobias. Pour être à pied d’œuvre demain matin frais et dispos, nous montons sur Anialarra en fin d'après midi de manière à passer la nuit au camp d'altitude. C'est l'occasion de faire découvrir le secteur à Christophe avant de profiter du paysage sous un ciel dégagé et d'une tisane sur notre balcon. On prend ainsi le relais de Dagobert, Ellen VB, Rob et Tom qui ont travaillé d'arrache-pied au bas de l'AN51 dans le boyau sensé bientôt déboucher dans le FR3 (Gouffre Caou-Couges).

Mercredi : lever 08h00 pour une omelette lyophilisée mémorable... 10h00, un à un nous quittons le confort de l'abri et le soleil pour nous engager dans les 400 m de puits qui permettent d'atteindre la rivière d'Anialarra. Paul qui a pris la tête et fait du tricot de cordes au passage. Avec tous un sherpa sur le dos, la longue randonnée commence, variée et sportive. Un vrai régal.

Arrêt casse-croûte au niveau de l'affluent du FR3. Nous avons repris la foreuse pour remettre un suppositoire au terminus du boyau. Le courant d'air bestial a vite fait de laisser le champs libre aux limaçons que nous sommes et qui allons faire le ménage. Contre toute attente, Dago avait vu juste, le FR3 devenait maintenant à notre portée. Après avoir préparé le terrain au mieux, Paul lâche sa fidèle Annette qui au delà de quelques contorsions et reptations se retrouve nez à nez avec un point topo laissé en 2005 côté FR3. Après 5 ans d'acharnement thérapeutique, la jonction est faite ! Deux kms au moins sont rajoutées au Réseau + 3 entrées. YYYEESS ou plutôt YYAAA !!

Quelques coup de marteau et de burins seront encore nécessaires pour pouvoir tous franchir l'obstacle.
Pendant qu'Annette et Paul s'occupent de la topo, nous remontons rapidement jusqu'à la base des puits.
Progression basse dans le ruisseau d'abord, ensuite grande galerie ébouleuse. Demi-tour au pied de la cascade amont sachant qu'il faudra revenir pour compléter la topo réalisée en 2005.

Après cet intermède qui nous aura occupé quelques heures, reste à atteindre le bivouac des Marsupilamis.
Ce n'est pas la porte à côté, des kilomètres de crapahut digne le la Pierre jusqu'à -570 et puis la terrible trémie à remonter sur 80 m. Mais une fois à destination, c'est l'hôtel 3 étoiles où tout est sur place pour passer une bonne soirée à sécher devant un bon lyoph et une bonne nuit à récupérer bien au chaud sous tente dans un gros duvet douillet. Même les boules Quies sont prévues ;-)

La manœuvre inverse, à savoir s'extraire du pieu le lendemain matin pour ingurgiter un muesli maison collectif demande un certain effort. Mais les vessies finissent par imposer leur loi. Une mauvaise note quand même pour Lieven et Annette qui dédaigne la colle à tapisser nommée Muesli pour se gaver de fromage, saucisson et croissants au chocolat sortis d'on ne sait où !

Objectifs de la journée : Paul, Tobias et Lieven redescendent d'un étage pour aller bosser avec la Ryobi dans l'Aspirateur, ce boyau qui ouvert permettra de passer en direct côté Tintin et ses amonts mais aussi donner un accès aisé à tout l'aval sans avoir à franchir la Trémie et tout le parcours du combattants pour retrouver la rivière Haddock. Le bilan de leur ingrat et dur labeur sera très positif avec plusieurs mètres de progression. Malgré le courant d'air, Paul s'est quand même pris un mal de crâne...

Annette, Christophe et moi avons pour mission de rejoindre la rivière Haddock au niveau de Terranef. Ca signifie qu'il faut monter encore, traverser la salle Gargamel, redescendre le Grand Toboggan, puis la galerie des Schtroumpfs, les redoutables puits Dalton, parcourir Rantanplan, Lucky Luke pour arriver au Milou et enfin à la rivière.
Sur place, nous sortons le matériel topo pour une vérification de données, après quoi, en rive droite nous montons sur un balcon entrevu mais pas vraiment exploré. De là, via une chatière nous passons dans une autre galerie non topographiée qui s'avère correspondre à l'affluent que nous avions aussi l'intention de revoir. Une désob à la main nous permet de dépasser le terminus connu et de déboucher au pied de trois beaux puits remontant dont un bien flotté. Des chances vu le courant d'air qu'il soit en relation avec la surface...

Ressortis de cette annexe en faisant le bouclage topo, nous allons encore voir un puits jadis descendu par Erik dans Terranef. Comme supposé, il jonctionne avec la base du plus petits des 3 puits d'où nous venons.
J'irai sur ce temps revoir mais sans le descendre le puits derrière la fenêtre (hyperventilée !) au point haut de Terranef (la pente est raide, une corde ne serait pas un luxe). Rien d'engageant car ébouleux mais à voir, il y a peut-être un bout d'étage intermédiaire à explorer ?
L'horloge ayant tourné, nous rebrousserons chemin vers 19h30 pour être de retour au bivouac à une heure raisonnable (22h quand même....).

Vendredi : on s’octroie une heure de sommeil en plus ! Le muesli ingurgité, il faut déjà replier méticuleusement le camp. Il n'est pas prévu d'y revenir cette année. Hyper organisés, Paul et Annette ont vite fait de conditionner les couchages (chaussettes de carbure contre l'humidité), stocker les mousses, mettre les tentes au sol (sinon les piquets cassent), faire l'inventaire, etc...

A 11h, on décolle. D'abord, se faire tout léger pour redescendre la trémie. Ensuite, enfiler une cagoule pour se mettre à la queue leu leu dans l'Aspirateur où nous avons décidé de passer une demi-heure à déblayer le résultat du dernier forage de la veille. Ce qu'on ne savait pas, c'est que se serait presqu'une demi-heure par personne ! Dernier dans la file, je ne souffre pas trop du vent mais j'ai à gérer des dizaines de bacs de pierres extraits du boyau jusqu'à faire place nette et même progresser encore quelque peu. Arrêt sur grelottements mais surtout avec vue sur un coude et de l'écho derrière. Ce n'est pas gagné mais ça ne saurait que se rapprocher de ce qui avait été vu de l'autre côté par Lieven et Mark il y a deux ans.
Dommage qu'on ait pas programmé une nuit de plus, je me serais bien dévoué pour poursuivre le chantier. Ce sera pour l'an prochain, avec passe-montagne, mitaines, chaufferettes et lainage approprié.

Une petite soupe pour se réchauffer et nous reprenons le chemin du retour. Avec une douleur lancinante au dessus du genou, le train de marche est un peu trop soutenu à mon goût. J'ai aussi du mal à m'habituer à mes nouveaux verres de berriques :-( Pénible de prendre de l'âge... On mettra +/- 3 heures pour rejoindre la base des puits. Et sans prendre le temps de souffler, on enchaînera par les 420 mètres de verticales que les plus impatients avalerons en moins de 2 heures. J'en mettrai un peu moins de 3, à mon aise, sachant qu'une fois dehors, il y aura encore à effectuer la marche de retour vers Pescamou. Ce que nous ferons Christophe et moi ensemble, après un break au camp d'altitude, savourant un coucher de soleil, un lever de lune et une mer de nuages inoubliables.

Il est 23 h bien fait quand nous rentrons (dans la brume... et il y en a des virages entre le col et Ste Engrâce !) au camping, accueillis par Dirk qui a nous a préparé un délicieux gueuleton. Lionel est lui aussi de retour après quelques jours de rando seul dans la région.

Samedi : la météo n'est pas top. Nous échappons de justesse à la pluie mais il y a de l'orage en montagne. Je fais la connaissance de Patrick Géa qui est venu nous rendre visite. C'est en particulier à lui et à son audace qu'on doit le franchissement de la fameuse trémie dans le réseau. Il avait relater ça à l'époque, une anthologie du genre publié dans Regards et.en téléchargement ici (PDF de 2.45Mo) avec son aimable autorisation :


On parvient aussi à faire la lessive, prendre une douche, passer voir la boulangère à Tardets, faire une petite sieste et se préparer à repasser 3 jours sur le lapiaz. Après maintes hésitations, nous décidons Christophe, Lionel et moi de monter sur Anialarra après le souper. Nous ferons bien, les orages s'éloignent et le vent est tombé, la marche d'approche sera encore un régal (sauf pour les muscles qui ne s'attendaient pas à s'y remettre aussi vite !).

Au camp, nous retrouvons Annemie et Rob qui se souviendrons de cette journée. Montés sur les crêtes pour une désob au TS12, ils se sont fait prendre par le mauvaise temps. Foudre, rafales et grêlons, la totale.. Mais le pire est à venir : nous tombons à court de chocomelk !

Dimanche : Paul, Lieven, Friedeman et Tobias nous ont rejoints et vont faire une escalade, de la topo et du déséquipement au Pozo Helado / l'AN52 Anicroches (explo ESS 1986), superbe cavité malheureusement terminée.
Lio accompagne Annemie et Rob qui feront une nouvelle tentative d'ouvrir le TS12.

Christophe et moi avons au programme le Pozo Rapido. Rapidement ouvert, il a déjà fait l'objet de plusieurs descentes et de travaux pour ouvrir des sommets de puits. Un fond a déjà été atteint dans une branche finie à -80m. Nous sommes sensés aller dans l'autre branche où un gros nettoyage à la tête d'un puits dangereux fut prioritaire sur la descente du puits suivant sondé sur 30 dagomètres :-)

Après quelques modifications jugées utiles sur l'équipement en fixe, nous aurons la chance de faire le puits en première. Un peu moins de 30m, très esthétique mais au fond plat et sans autre suite qu'un pertuis où le courant d'air est tantôt aspirant, tantôt soufflant, tantôt inexistant... On doit se situer vers -120. Rapido terminado !

Lundi : pas de répit, tandis que Annette de Tobias termineront la topo et déséquiperont le Rapido, Paul et Lieven iront se défouler au lointain gouffre Polaire où des "aménagements" s'avèrent indispensables.

Quand à nous, les Wallons, nous avons accepté bien volontiers d'aller à la pointe dans les puits parallèles de l'AN51. Il nous faut pour ça rééquiper le ressaut descendu en 2008 par Bart et Marc, un P15 exploré en 2009 par Paul, Ellen et Tobias, franchir une étroiture verticale derrière laquelle Bart et Kris avait dans la foulée descendu un P5 et un P18. Là, vers -130, ils auraient sondé un P100 à 200 m suivant les versions... 

Arrivés à la verticale du dernier ressaut équipé de spit, Bando et moi sommes perplexes, la fissure qui file sous nos pieds vers l'inconnu est des pus attirantes mais ce n'est pas l'immense puits attendu. Et pas de point topo, bizarre. Je vois bien un soupirail quelques mètres plus sous un étroit ressaut en retrait mais pour l'heure, nous sommes attirés par le vide qui doit approcher les 50 m et vierge d'équipement. De fait, nous y installons un C65 et prenons pied après plusieurs fractionnés au fond. Là, ça sens la fin de l'aventure, la suite de la fracture est quasi à l'horizontale et se resserre. Quelques coups de marteau me permette cependant de faire quelques mètres supplémentaire jusqu'à un resserrement derrière lequel je soupçonne du vide. Un bout de corde est installé et je franchis sans trop peine l'étroiture oblique et un ressaut, ce qui me permet de prendre pied sur un bonne margelle au débouché d'un gros puits parallèle, presque insondable ! On ressort la foreuse. Quelques goujons sont placés et la dernière corde jetée dans le vide avec un noeud au bout que j'atteindrai trop vite, c'est sûr. Pas simple d'équiper une verticale aussi vaste sans savoir ce qu'il y a en bas. Ma trajectoire n'est pas top en cas de coup d'eau. Je m'arrête en plein vers -40. Sous mes pieds, je peux encore en voir autant et même plus... Que n'avons nous encore de la nouille !
Demi-tour, Christophe commence à frissonner. Petit regards en coin au passage sur le soupirail vu à la descente. Je vais voir, je ne vais pas voir ? La corde est déjà libre; zut, assez pour aujourd'hui, je laisse ça aux topographes :-) .

De retour au camp, nous sommes contents d'annoncer la bonne nouvelle. Mais pour Paul, quelque chose cloche. Quid du P200 entrevu par Bart ? Ce n'est pas son genre de fabuler...
Mardi : baroud d'honneur pour Bando et moi avec comme ultime but cette saison le fond du gouffre Paulaire ;-). La nuit a porté conseil à Annette qui décide de nous accompagner. Tandis qu'elle fera la topo avec Bando, je ferai équipe avec le jeune Tobias pour descendre la voie ouverte hier par Paul et Lieven.
La marche d'approche a elle seule est déjà un bon échauffement. C'est aussi une super ballade dans un décor inouï. Le lapiaz dans toute sa splendeur, presque au pied du Pic d'Anie (à vol d'oiseau du moins !). Heureusement, l'accès est balisé de cairns, nous n'avons pas à sortir le GPS pour retrouver la fissure qui avait été repérée en hivernale. Le choc thermique de l'entrée encaissé, nous enchaînons puits gelés, ressauts enneigés, névés et parois recouvertes d'un cm de glace. Le gouffre porte bien son nom et on comprend que ça a traumatisé ceux qui ont dû équiper. Il faut descendre au delà de -150 pour voir disparaître les derniers cristaux. Attentifs à ne rien décrocher, nous allons bon train quand même, ce qui ne nous laisse pas le temps d'avoir froid. A la pointe, au sommet d'un R2, il faut s'engager acrobatiquement dans la lucarne élargie la veille. Elle débouche sur un puits en partie équipé. Arrivé en bout de corde, je raboute une nouvelle pour immédiatement fractionner et repartir dans l'inconnu. A en croire la géologie, nous ne devrions pas être loin du socle et donc d'une possible circulation souterraine puisque le puits est légèrement actif. Mais la Pierre a décidé de nous jouer un mauvais tour. Moins de 20 m plus bas, nous tombons sur une couche qui sera identifiée comme étant peut-être du Cénomanien (Crétace) qui ne nous laissera aucune chance d'aller plus loin, le méandre passant instantanément à la largeur d'un descendeur. Les efforts de Tobias pour s'engager jusqu'au coude visible à quelques mètres ne serviront à rien. Le courant d'air lui passe bien par là pourtant. Prout !

Le temps encore de chipoter dans un autre boyau découvert peu avant le R2, l'équipe topo nous a rejoint. Leur besogne terminée, nous remontons avec armes et bagages qui n'auront quasi servi à rien... C'est ça aussi l'explo... Suivant les bons conseils de Paul, je suis passé en tête :-), ce qui m'évite de prendre sur la tête toute le neige décrochée par le coéquipier précèdent.

De retour sur le sol lunaire, nous rejoignons sans trop traîner le camp où nous retrouvons l’infatigable Paul qui a retrouver une trousse topo et finalement réussi à traîner Lieven -pourtant au bout du rouleau- dans l'AN51bis pour poursuivre notre pointe. 
Il nous fait d'abord croire que la verticale où j'ai fini en bout de corde queute lamentablement. Mais il n'en est rien ! Le puits a été descendu sur 100 m et continue à perte de vue...Et puis, avec un malin plaisir, il me fait remarquer que j'ai loupé le plus beau... le puits de Bart existe bel et bien... nous sommes passés à côté, à quelques mètres à peine.... 200 m de profondeur au minimum comme il le prétendait... Le boyau laissé en cadeau aux topographes lui dis-je !?! En effet, en cherchant le point topo pour raccord, il l'a trouvé... juste en retrait du début de notre pointe... Avec l'humour qu'on lui connait, il l'a baptisé le Puits "Evident". Off course ! Reste à savoir s'il rejoindra le puits plus bas, pas sûr... Et pas sûr que l'occasion d'y retourner avant septembre sera possible, faute d'effectifs en cette fin de troisième semaine de camp qui touche à sa fin.

C'est pour Christophe, Lionel et moi déjà le cas. Nous redescendons dans la foulée vers la vallée avec notre bardas pour une dernière nuit de repos au camping avant de replier bagages et prendre la longue route vers le Nord.

Rentrés de quelques jours en Belgique, un SMS nous apprend que Paul et Friedemann sont retournés dans l'AN51 bis pour y faire du yo-yo. Descente jusque -370m (soit un P190) où ils ont buté sur un bloc coincé dans un méandre qui ne peut que rejoindre le Réseau; déséquipement jusqu'au sommet du P50 (à -140) et plongeon dans le Puits Evident qui s'avère malgré tout déboucher dans le "plafond" du P190. Du coup, ça en fait une verticale de 235 m. Le camp Anialarra 2011, 15ème édition du genre, se termine en beauté !

Voir tout ça en images avec commentaires et musique


Le Regards n° 76 consacrait un article à l'AN60 et une Infos du Fond au 15ème interclubs
Visionnez le pdf (2Mo)




Et pour terminer, pour en savoir plus, je ne saurais que vous inviter à visiter

le blog du SC Avalon


Lesve



Petite descente ce mardi 24/01/2012 dans le Namurois avec Gri-Gri pour aider Gaëtan à acheminer au bas des puits de l'Abîme de Lesve du matériel du Département de Géologie de la FUNDP en vue de surveiller  le ruisseau souterrain dans le cadre d'un traçage du réseau.

Outre 60 m de cordes pour équiper le trou, nous emmenons un fluorimètre et un data logger avec sa batterie.

Aqualim a beau afficher le Burnot en légère décrue après les pluies de la semaine dernière, le trou est encore bien flotté et c'est sans trop de surprise que nous butons sur un lac à la base du grand puits. Pas question dans ces conditions de laisser le précieux matériel en place une semaine.

Tant pis pour la science, on ne saura pas (du moins cette fois) si les traceurs passeront par ici dans les jours qui viennent (ce qui semble finalement peu probable mais n'aurait jamais été prouvé).
Petite séance pipi et pause photos, puis nous remontons pour sortir bien rincés de ce mini gouffre alpin.

TPST : 3 H


Sur le chemin du retour, un arrêt à la Vilaine Source s'impose. Le débit avoisine les 100 l/sec. Une mesure dans les règles le lendemain donnera 124.4 l/sec contre 10l/s  coté Chantoir du Moulin et 2.4 l/sec pour le Trou du Renard. Parmi les pertes connues, il y a aussi le Piet, le Taureau, Normont, Mal aux pattes, Lesve.
Les différences de débit peuvent s'expliquer par le fait que le système est en train de se vider; Le débit de la VS est le débit de la baignoire qui se vide, qu'importe ce qui arrive par le robinet.

Fin de semaine, 50 g d'uranine ont été injecté au Moulin et 50 g de rhodamine au Renard  Pour plus de détails, il faudra attendre la fin de ce travail de fin d'étude et le rapport du FUNDP.


Deux Mille Douze




Je vous souhaite à toutes et tous une année 2012 faite 
de-mille-douces petites choses agréables.

Mes bonnes résolutions spéléos pour l'année nouvelle : 

- Passer un maximum de temps avec les amis à explorer le sous-sol belge, le karst des Pyrénées ou encore les tréfonds de la Sierra mexicaine. 

- Consacrer du temps à mon club Continent 7 et puis mettre un peu de mon énergie à disposition de ma fédération l'UBS et ses membres.

- Ne pas grossir pour continuer à passer les étroitures, ne pas commercer à fumer pour ne pas souffler dans les marches d'approche, marger et boire modérément mais assez quand même :-)

A bientôt sous terre ou ailleurs.
Jack