Grotte Mine, portage et reportage


Dans la foulée de la sortie du 18/11/2012, quelques mails avaient suffi à fixer une date pour redescendre au plus vite dans la Grotte Mine avec de quoi permettre à Nico de faire une tentative de plongée dans le S6.


Le dimanche 02/12/2012 est arrêté, une journée de merde au niveau météo. Pas bon pour le moral de Nico ça ! Sur place, il nous annonce qu'il n'a vraiment pas la pêche et qu'il ne plongera pas aujourd'hui. Personne n'imaginerait lui faire de reproche, surtout qu'il est quand même décidé à porter en cie de Patrice ses deux 4 litres au bord de la vasque pour un jour meilleur. Ce sera au moins l'occasion pour lui de reconnaître les lieux.
Passage du Pompier (pas Laurence, l'étroiture !)


Avec nous aujourd'hui Laurence R. et Vig G. Pas intéressé du tout ;-) j'ai évidemment insisté pour qu'ils emportent leur matériel photo, question d"imprimer "sur la pellicule" (les anciens comprendront !) des clichés dont ils ont le secret. Et ce en vue d'illustrer un article de Pol X. à paraitre "as soon as possible" en français (il faut savoir que la version NL est déjà sous presse côté Spelerpes).


Mission remplie puisque malgré des cellules récalcitrantes, les flashs ont crépité pour sortir de l'obscurité des paysages qui n'ont nul pareil en Belgique. Je vous en livre ci-dessus quelques-unes en miniatures pour vous faire une idée.
Plus on est de boue, plus on rit !
Ça ne change rien aux projets de Pol et Frits qui foreuse et cartouchière en bandoulière comptent bien tenter leur chance à gauche et à droite au fond du réseau.

BO(ue)BO(ue) !
Bobo, régionale de l'étape, est cette fois des nôtres et les accompagne. C'est que nous sommes presque dans son jardin. Il s'en est d'ailleurs fallu de peu pour qu'il ouvre la grotte le premier.
Intrigué par la colonne de vapeur qui en sortait l'hiver, il aurait pu entamer les travaux avant les flamands.Mais par honnêteté, il n'avait pas voulu marcher sur les platebandes du GRSC... A refaire...

En attendant, ont peu dire qu'ils ont tous trois mouillé leur chemise en s'attaquant à une cheminée qu'ils ont ramonée jusqu'à indigestion de boue.
Laissant là les photographes, je donnerai ensuite un coup de main à Fritz pour commencer à ouvrir un boyau perché et ensablé. A revoir...

Une journée bien remplie donc et qui en appelle une autre. RDV est pris en 2013.

Jack

Grotte Mine


Il en est sorti de l'eau aux résurgences de la Villa des Hirondelles à Vaux-sous-Olne depuis le temps que nous n'avons plus remis les pieds à la Grotte Mine ! C'était en avril 2007... Plus de 5 ans, j'y crois pas ! Et pourtant, le compte rendu de l'époque est bien là pour l'attester, tout comme le diaporama d'ailleurs.

Il faut savoir qu'entretemps,  l'entrée inférieure, dite Grotte de l'Etang (explorations GRSC 2005), s'est éboulée et donc la traversée via la Grotte Mine devenu impossible.

Depuis, Tom et Tuur, les chanceux découvreurs de la Grotte Mine, s'étaient aussi fait bien discrets. Mais grâce à Kris Carlier et la ténacité de Pol X, un article avec la synthèse topo devrait voir bientôt le jour dans Spélerpes.

Il faudra que NicoH se propose de reprendre les plongées laissées en plan par Michel P. et Jacques P. pour remotiver les troupes à revenir sur les lieux. Une séance préalable effectuée par le GRSC aura d'abord été nécessaire pour réouvrir la porte et re-dégager deux étroitures en partie éboulées (la jonction et sans la partie ex-grotte de l'étang, l'accès à la rivière, venant de la galerie des mineurs).

Nous nous retrouvons alors le dimanche 18 novembre 2012 avec comme objectif la reprise des plongées. Aux masque et palmes, Michel P. et NicoH, soit deux plongeurs et par conséquent 6 kits de matériel à acheminer. Le but est d'essayer de dépasser le point bas atteint par Jacques dans le siphon le plus en amont (-12).

Pour éviter le désagréable passage du pompier et l'étroiture sévère qui permet de l'atteindre en direct via la grotte Mine, les plongeurs préfèrent le rejoindre via la rivière de la Grotte de la Villa des Hirondelles, en franchissant d'une traite S1-S2-S3 et S4, ce qui n'a jamais été réalisé, ceux-ci ayant été exploré via les deux bouts sans physiquement les traverser de bout en bout (un tronçon du S4 restait vierge).

Vu la relative envergure du projet, quelques paires d'épaules et de bras vaillants étaient nécessaires. Mais pas facile de convaincre les copains de venir tirer des kits de bouteilles sous terre. Finalement, les deux siphonnais pourrons compter sur Patrice, André R., Frits et son frère, le jeune Grégory et son papa, Pol X et moi-même.

Avec la bénédiction du bourgmestre, co-propriétaire des lieux, nous nous retrouvons donc à nous préparer au bord de l'étang pour ensuite monter à flanc de coteaux dans la grande "craille" en haut de laquelle s'ouvre l'accès à la Grotte Mine. Au pied du puits d'entrée, nous délaissons la suite amont du trou pour s'enfiler dans les boyaux qui ont permis la jonction avec la Grotte de l'Etang et le ruisseau souterrain. Une fois celui-ci rejoint, nous n'avons plus qu'à le remonter sur 80 mètres avant de déposer tout le bardas nécessaire aux plongeurs. Du coup, nous voilà déjà mouillés jusqu'à la taille pour repasser côté Grotte Mine et s'engager dans l'amont. On embarque foreuse et cie pour l'aménagement de l'étroiture tordue donnant sur le tronçon exondé entre S4 et S5.

Avec Frits, nous poursuivons vers l'amont que je ne connais pas mais qui a de quoi surprendre avec ses parois d'un noir luisant et des décors assez atypiques. Lors de la précédente visite de reconnaissance , mon camarade avait été intrigué par la présence d'un plan d'eau siphonnant situé en contrebas de cette galerie fossile s'enfonçant dans le massif, et ce presque au terminus de la grotte. Aussi avais-je accepté dans un mail de m'y tremper pour savoir si y emmener tout le bardas d'un plongeur en vaudrait la peine. Et puis j'avais oublié cette promesse... Mais pas Fritz qui a emporté sa néoprène et insiste pour je tienne parole ! Me voilà donc à me mettre à poil pour enfiler la combi. Sans masque, je me contente de m'introduire dans la vasque, les pieds en avant, de tout mon long, la tête sous l'eau et mes bras en arrière. Assez que pour juger l'affaire pénétrable et d'un intérêt certain; le siphon fond trou par excellence, le genre de truc tout à fait à la portée de Nico ou Michel. Pas d'écoulement visible mais je ne serais pas surpris que ce soit en relation avec la circulation principale.

Dans la foulée, Frits m'emmène dans un boyau latéral qui se termine aussi sur un siphon suspendu et qui avait fait l'objet d'un essai de désiphonnage. Mais ici, mes pieds ont du mal à trouver une hauteur suffisante pour m'immerger de plus de 1m50. A revoir par le plongeur pour en avoir le cœur net. Assez pour aujourd'hui, je me change et avant de faire demi tour, nous poussons dans le laminoir, boueux qui fait office de terminus amont de la cavité. Il me semble qu’après désob à ras du sol, ça pourrait encore continuer un peu mais l'endroit est infâme et glauque à souhait.


Nous retrouvons Pol alors que Michel et Nico viennent de franchir dans l'enfilade les S1-S2-S3 et S4. Passés par l'étroiture déjà moins rébarbative, nous pouvons ainsi assister au départ de Nico dans le S5. Il y restera pas loin de 20 min, poussera la descente à -18 dans un genre de diaclase mais qui ira en se rétrécissant au point de ne plus pouvoir poursuivre. Affaire classée. Le temps de nous expliquer le profil de sa plongée et nos deux amis rebroussent chemin par où ils sont venus. Le reste de l'équipe ira les accueillir à l'autre côté pour les aider à ressortir le matériel et remonter en surface.

Fin de l'activité après la 3ème mi-temps dans le centre de Nessonvaux, tous enthousiastes à l'idée de remettre ça au plus vite pour tenter le S6 et jouer  la cartouche à gauche et à droite.

Jack