Plusieurs fois par an, sous l'égide de la commission Spéléo Secours de l'UBS, elle même mandatée par la Protection Civile, équipiers et cadres sont amenés à s'entrainer aux techniques et procédure d'intervention. C'est aussi durant ces exercices que sont initiées les nouvelles recrues qui durant un cycle de deux ans suivent les différents modules de formation.
Ce week-end du 18 et 19 septembre, la manoeuvre avait pour cadre le samedi la carrière de Chanxhe et le dimanche le chantoir de Kin (Aywaille).
Une première journée en falaise donc pour revoir les techniques permettant de faire évoluer la civière sur cordes, tant à la verticale (contrepoids, palan poulie, frein de charge, "stef"), qu'à l'horizontale (main courantes, étroitures, brancardage). L'occasion aussi d'offrir une "journée découverte" aux spéléos qui voudraient mieux nous connaître ou aux volontaires (c'est du bénévolat !) voudraient rejoindre les rangs du Spéléo Secours.
Et une soirée avec deux courts atelier. Le premier fut consacré à la découpe efficaces des bottes et des vêtements d'une victime (dommage pour la vieille salopette sacrifiée, je m'en serais encore bien servi moi !), pour la mettre au chaud dans son vêtement isothermique. Le second à l'utilisation de la foreuse sur accu.
Vint alors le souper préparé énergiquement par Wilfried qui je le confirme connait l'appétit des spéléos !
Et pour terminer la journée, une troisième mi-temps entre spéléos flamands et wallons à refaire la Belgique :-)
Pour la deuxième journée, le déjeuner copieux englouti et le briefing terminé, nous prenons la direction du Chantoir de Kin. Plusieurs groupes sont formées. Un équipe la cavité et les puits d'entrée. L'autre s'occupe de mettre un téléphone Nicola (transmission sans fil) dans la cavité, un autre se poste en surface et le dernier dont je fais partie s'éloigne de la doline pour tenter une connexion à l'aplomb du réseau. Exercices réussis bien sûr et très instructif. La liaison téléphonique avec la grotte est d'une qualité irréprochable, simplement avec deux piquets en terre comme antenne.
L'après midi, nous descendons tous à la salle Troisfontaines pour démarrer l'exercice d'évacuation. Le faux blessé pèse 80kg... D'emblée, le franchissement de la cascade donne le ton. Mais la nouvelle civière Nest est bien conçue, les rabats en texair sont efficaces. N'empeêche, psychologiquement pour un vrai blessé, ce genre d'obstacle serait une épreuve, d'autant que la cavité est plutôt à l'étiage... Le ressaut et le méandre étroit et remontant jusqu'à la salle Cri-Cri nous donnent du fil à retordre. Ca passe l"imite-limite "et encore faut-il enlever les lattes qui rigidifient la coque. La victime y met aussi du sien... Donc, si par malheur, il fallait intervenir un jour, soit on envisage la Ferno Ked, soit on aménage (pas difficile). A noter qu'il faudra un déviateur sur répartiteur au sommet du R3 (spits non plantés). Pour le reste anneaux de cordes sur becquet.
Peu nombreux (une quinzaine quand même), nous ne sommes pas assez pour enchainer directement la montée des puits. Le temps que les équipiers remontent se poster en surface pour le palan poulie monté sur chèvre, que d'autres se positionnent à la plateforme pour la reprise de la civière, que le contrepoids et le régulateur se mettent en place, et c'est reparti pour une moins d'un quart d'heure voir la civière passer la porte d'entrée.
Deux photos ci-dessous de Bernard Van Espen pour donner le ton.
Il ne restait plus qu'à nettoyer le mato à même le ruisseau, renter au PC, le trier et le ranger dans le container aussi tôt emporté par le camion de la PC pour rejoindre Kemexhe.
Et avant de se quitter, se féliciter du bon déroulement de ce week-end où ambiance et camaraderie étaient au rendez-vous.
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