Randonnée hivernale fagnifique

Avec un début d'hiver pourri au niveau météo, l'arrivée de la neige à la mi janvier était presqu'inespérée dans ce contexte de dérèglement climatique qui fait l'actualité.


Alors, pas question de louper le coche ! Evidemment, tout le monde voulant en profiter, un des paramètres à prendre en compte pour bien en profiter, c'est d'éviter la cohue des week-end, en particulier du dimanche. Trouver aussi des compagnons d'aventure, prêts à suivre là où tout le monde ne le ferait pas.


Pas le choix :  faire appel à un pensionné, Michel, et présenter le plan comme un petit parcours de revalidation à un robokop bénéficiant depuis peu d'une prothèse de genou (Tom) ! Avec aussi un chauffeur pour nous droper au début du circuit; juste disponible pour nous accompagné au début de la ballade avant de vaquer à ses autres obligations. C'est Bobo, grand connaisseur des Fagnes, qui s'y colle dès le vendredi 27/01/2023 après midi. Merci !



J1 : départ de Solwaster, au confluent de la Statte avec la Hoëgne, non sans  avoir laissé un véhicule à Hockay où nous sommes sensés terminés le circuit.

La suite consiste à remonter la Sawe presque jusqu'à sa source. Le sentier a été évidemment très couru ces derniers jours. La neige tient toujours mais en restant dans les traces, les raquettes sont au début inutiles. Une fois vers550m, notre point de chute pour la nuit étant hors piste, il n'en était plus de même et elles vinrent bien à point pour atteindre l'objectif.


On aura ainsi fait 7.7km/3 heures pour 300m de dénivellé cet après midi (un peu moins pour Tom, plus raisonnable pour ménager sa monture). Avec un ciel très couvert et une petite bruine mi pluie-mi grésil, une légère fonte des neige s'amorçait. Ambiance en tout cas. Pas celle des cartes postales ensoleillées mais qui a un certain charme pour celui qui sait en profiter.


La nuit venue, nous nous réfugions dans ce qui fait office de cabane. Deux m de diamètre, une table, un banc, deux chaises et un poêle. Juste de quoi se tenir à trois, sans trop bouger. Vu l'état de la cheminée, nous sommes tout surpris de parvenir à faire du feu sans se faire enfumer. Du coup, la soirée ne fut pas une épreuve, bien au contraire. Souplette, lyoph, nougat et petite plate d'un merveilleux whisky, que demander de plus avant de déployer matelas, sac de couchage et sursac pour passer la nuit ?


Tom dort dehors, dans sa tente "cercueil", avec sac hivernal. Michel occupe l'étage de la structure qui nous sert d'abri, tandis que je m'installe au sol du rez de chaussée. On ne va pas mentir, la nuit n'a pas été des meilleures, avec un sommeil en pointillés, la faute aux courants d'air, au froid ambiant, et un équipement léger (faut porter !).

J2, 8 heures du matin, je jour se lève, on s'agite au mieux pour rallumer ce poêle qui mettra du temps à couper le froid de cette pièce minuscule qui repasse en configuration salle à manger. 



Le petit déjeuner pris, le passage aux "toilettes" fait et les sacs reconditionnés, nous rechaussons les raquettes pour retrouver les pistes régulièrement arpentées où nous pouvons pour un moment les abandonner. Le temps que je trouve l'occasion de repartir dans du "vierge" car qui me connait un peu sait que j'ai la fâcheuse tendance à sortir des chemins battus. Mais en fait, vu la distance restante à parcourir, et pour épargner à Tom une distance inutile ;-), je vais au plus court. Et dans la mesure où c'est quand même moi qui fait la trace, mes compagnons n'ont qu'à suivre et profitent à fond de l'ambiance sauvage de ces tronçons.


Gräce au GPS de mon smartphone et l'appli que j'utilise (Mapy.cz), je n'ai guère du mal à profiter des alternatives visibles sur la carte. On peut juste regretter que tout n'y est pas, nombre de coupe feu sont ignorés, probablement volontairement... mais ce n'est pas ça qui nous arrête.


Chemin faisant, on retombe alors sur les amonts de la Statte qu'on suivra, via un sentier peu couru bien que balisé, jusqu'à sa source. Superbe tronçon où les raquettes, même si elles ne sont pas vraiment indispensables, permettent je trouve de garder les pieds bien au sec et une meilleure stabilité.


Les 600 m d'alt atteint, nous passons ensuite sur le bassin versant de la Hoëgne en rejoignant assez vite la grand percée de la Croix des Fiancés venant de la Baraque Michel. Ayant pitié du genou de Tom qui se sera surpassé vu ce qu'il lui a fait endurer, après un petit arrêt casse croute, nous rejoignons au plus direct l'Eglise de Hockay (on aura parcouru 7.5km) où l'aventure se termine vers 15h. Enfin presque... puisqu'il nous faut gérer un imprévu : la batterie de l'Audi n'en veut plus !

Jack





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